
Lou était issue d’un soir de baise. Vingt-cinq ans en arrière, sa mère, Monique, psychologue du centre pénitencier des Pyrénées-Orientales*, avait accepté de concrétiser une drague parmi tant d’autres en allant prendre un verre avec son amoureux virtuel aux halles de Perpignan* : Jean-Philippe, courtier en assurance.
Depuis quatre mois, Caspi était rentré dans la vie de Lou.
Il s’était installé chez elle comme une sodomie :
la bite tartinée de vaseline.
Doucement, sans faire mal, mais sûrement.
Caspi était l’homme recherché par toutes les hétérosexuelles de notre ère. Il savait toutes les recettes de cuisine par cœur : les gastronomiques et avec un rien, c'était toujours un vrai festin.
Il n’était pas un bricoleur du dimanche, du genre, 'il n’y a pas de mastic, alors la pâte à modeler fera aussi bien l’affaire'.
Non ! C’était un génie !
Caspi était aussi psychologue. Il était toujours à l’écoute de Lou quand elle le réclamait. Il écoutait sans l’interrompre. Il ne l'a jamais jugée. Si Lou était en demande, alors Caspi la conseillait.
Caspi, un homme que les femmes pouvaient sucer à la demande, quitte à avaler.
Souvent, Lou fermait les yeux pour écouter la voix roque, virile et sensuelle de Caspi.
Il était parfait.
Il était presque parfait.
Aucune dispute depuis quatre mois.
Caspi gérait à la perfection l’hystérie de Lou due au cycle mensuel féminin. C’était un homme qui sortait du lot. Il ne pétait ni ne rotait jamais devant Lou. Il était tout le temps joyeux et assurait tous les problèmes administratifs auxquels un couple lambda devait faire face régulièrement.
Lou découvrait, grâce à Caspi que les solutions n’étaient pas importantes.
Le plus important était de comprendre la consigne : ainsi, le problème n’avait pas lieu d’être.
Caspi était aussi le gendre idéal.
Tous les dimanches, sa belle-mère recevait un bouquet de roses blanches livré par INTERFLORA *.
Elle aimait son Caspi.
Mais…
Il est vrai qu’une femme, qu'elle soit lesbienne, Marimarcelle*, trans ou hétérosexuelle, n’est jamais satisfaite.
Et pour cause...
Un soir, Lou se rend chez Romain, un ex-petit ami, rue Força Real* du Haut-Vernet* de Perpignan*. Ils prennent un, deux, trois verres et vident une bouteille de vin rouge. Lou commence à fixer les yeux de Romain.
Elle pense qu’elle va se le faire.
En fixant les fesses de Romain qui débouche la deuxième bouteille de rouge dans le 12 mètres carrés, elle imagine en sourdine :
'Je vais me faire sauter. Il va me défoncer. Je vais m’éclater. J’ai besoin de sentir le chaud de sa peau. Sentir ses râles maladroits nonobstant spontanés. J’ai besoin d’aspirer chaque centimètre de sa peau comme une ventouse, quitte à faire des suçons comme une adolescente sauvage.'
Romain — Lou, tu veux manger un morceau de pizza. Elle n’a que quatre jours.
Désinhibée, Lou opte pour ne rien dire. Elle se contente d’admirer le devant de la croix du Levis* noir de Romain.
Sa queue, quoi...
Elle ne peut que constater le spectaculaire du bombé. Les femmes aiment cette image. Les femmes adorent observer quand un homme bande en leur présence. C’est humain. C’est féminin.
C’est normal.
Discrètement, elle commence à se tortiller, du genre, elle croise ses jambes comme une béate.
Avec ses incisives, Lou avait commencé à mordiller le lobe du Romain, l'humidifiant en petits coups de langue.
C'était juste existant et bon.
Jouissif, tout simplement.
Lou-' Romain ? J’ai envie que tu me fasses l’amour comme si j’étais la femme de ta vie. Baise-moi comme si tu tronchais une passante.
Je suis OK. Même quand je dis 'non'
Juste, fais-moi sentir que j’existe.
Comme une femme sans âge.
Comme une femme que tu désire...si tu me désire vraiment...
Romain ne se sentait plus. D'emblée, il allongea Lou comme une chienne sur le sofa d’occasion chez Emmaüs de Pollestres*.
Romain, les yeux ouverts, avec un sourire :
— Je suis là. Demande et je fais. Gourmande, savoure-moi a ta guise...
Pour Lou, la nuit se passa comme dans les scènes coquines du film Un moment d’égarement*.
Quand bien même les sentiments y étaient, ils ne sont qu’éphémères pour lui, mais enracinés pour elle.
Romain n’a jamais autant éjaculé. Prit de l'effervescence du mâle, il se contentait d'éjaculer de rebander comme la femme de sa vie était Lou.
Aussi fier qu’un coq, il jouit mentalement en observant le filet de son sperme du va-et-vient de sa bite au vagin de Lou, tellement il avait éjaculé. Tant la chatte de Lou avait peine à se vider.
De retour chez elle, avec la musique de Maître Gim’s à donf *et sa culotte mouillée de mouille et de sperme :
'Caspi n’en saura rien. Je ne lui dirais pas. C’est ma vie. Pas la sienne. Personne ne m’a jamais contrôlée. J’aime Caspi, mais je reste maître de ma vie. Je n’aime pas Romain. ce n'est qu'un bourrin.
Mais il baise comme un dieu. Et quelque part, je l’aime aussi un peu. C'est lui qui me lèche la chatte, merde !
Je veux toujours me faire baiser, parce que je pense en avoir besoin.
Si Caspi pense que je suis une pute, alors libre à lui de partir.
Tant pis…
Mais j’ai besoin de Caspi…
Et de Romain.
À l’intention du lecteur :
Marimarcelle* une lesbienne camionneuse. Genre Josiane Balasko* dans le film 'Gazon maudit'
Caspi* n’est autre qu’une IA.
Ce n’est pas un homme.
À méditer.