« Le cimetière des Moukis* »
- lemenstrueldeperpi
- 3 mai 2024
- 2 min de lecture

Il passe la plupart de son temps à réfléchir. Visant l’écran noir de son ordinateur, il laisse libre arbitre à son imagination. C’est grâce à un ouvrage du psychanalyste S. Freud qu’il finit par ne plus lutter contre lui-même et accepter sans aucun remords ce qui pour lui est le paradis de la liberté absolue.
Pour la ville de Perpignan, Jean-Marc d’origine bretonne est un jeune homme d’une élégance inouïe. Aussi chic que les
petites saucisses costumées*, il est classé à la première place du podium du plus beau gosse du département.
Il n’est pas très beau. Ni trop maigre ni trop gras, mais sa bite est toujours propre. Cependant, son charisme l’enveloppe d’une aisance particulière. Son sex appeal déclenche, sans aucun doute, le regret des nonnes et l’ivresse des bonnes du diable.
Il est doué pour saisir en plein vol les meilleurs instants de la vie. Avec son regard, il peint chaque matin le plus beau des splendides arc-en-ciel. Grâce à sa droiture et à sa prestance, l’hôtel de ville lui déroule le tapis rouge à chaque visite spontanée chez Monsieur le Maire.
Quand il marche dans les rues du centre-ville, il embellit le désirs des rêveuses et des pédés. Son allure renverse les conteneurs de rue qui en profitent pour aspirer les déchets des rigoles des trottoirs en guise de révérence.
Il le sait depuis longtemps.
Il sait qu’il aurait pu être le gigolo le mieux payé au monde.
Il sait que s’il avait voulu profiter de ses atouts de séduction, il ne serait pas à la tête de la concessionnaire Trésor-Charrié*, chemin de la Fossella mais celle d’un empire.
— « Coucou Jean-Marc! Je t’aime trop fort. Je t’aime encore plus haut que l’univers. J’aime bien quand je te fais plein de gros bisous sur ton nez et ta barbichette. Mais tu piques un peu ! Je n’aime pas trop quand tu enfonces ta langue dans ma bouche, elle est trop grosse et je m’étouffe !
Je n’aime pas non plus quand tu essaies de mettre tes lèvres dans mon oreille, ça me fait trop de guili-guili . »

— « Léa, ma petite Léa… Et moi, j’aime bien te prendre dans mes bras. Je suis heureux de faire de gros câlins avec toi. Parfois, j’ai peur de te casser tellement je te serre. Tes cheveux sentent la fraise et ta peau dégage une odeur cristalline. Ton innocence me rend dingue. D’accord, je ne vais plus te faire ce que tu n’aimes pas. Toi, par contre, fais ce que je te dis. Tu dois m’obéir, sinon…
Allez-viens sur mes genoux et faisons un câlin avant de faire les devoirs.
Attends ! D'abord, je t’enlève ta petite culotte… Ta belle petite culotte ».
Jean-Marc : pédophile. Casseur/briseur de poupée.
Léa : 6 ans. Selon la politique actuelle, elle est consentante.
Moukis* : mucus séché évacué par le nez.
Saucisses costumées* : petits fours.